Affichefrançaise originale du film "2001 : L'Odyssée de l'espace" de Stanley Kubrick, sorti en 1968, oscar des meilleurs effets spéciaux 1969. La librairie Elbé sera fermée cet été du 29 juillet au soir au 25 août 2022 au matin.

Programme Ciné-concert sur le film de Stanley Kubrick 2001, l’Odyssée de l’espace ». On sait l’importance de la musique et des effets sonores qui structurent la narration de 2001, l’Odyssée de l’espace ». Le temps d’un ciné-concert, accentus accorde ses voix à la science-fiction de Stanley Kubrick et interprète les œuvres du compositeur György Ligeti. Avec Lux Aeterna, le chœur participe au climat d’incertitude et de mystère qui entoure les activités secrètes des humains concernant le monolithe. György Ligeti impose à cette mélodie en canon un décalage irrégulier donnant l’impression d’amalgames sonores qui se font et se défont imperceptiblement. Le Kyrie de son Requiem, oppressant et déstructuré, étage chœurs et instruments dans un tuilage permanent. Ces nappes de musique permettront de faire l’expérience d’un temps pur, sans mesure ni harmonie évidente. Déjà donné à Londres et à New York, ce projet sera présenté pour la première fois en France, dans la nouvelle Grande Salle de la Philharmonie de Paris. L’occasion de redécouvrir ce film culte avec la musique jouée en live. Distribution accentus Orchestre de Paris André de Ridder, direction dates mai 30 20h30 - Paris, Philharmonie 1 mai 31 16h30 - Paris, Philharmonie 1 2001: L'odyssée de l'espace Affiche originale Stanley Kubrick 1968 38x59 CM. Particulier Particulier Particulier. 80,00 EUR + 12,50 EUR livraison + 12,50 EUR livraison + 12,50 EUR livraison. 2001 L'ODYSSEE DE L'ESPACE Affiche Cinéma ROULEE 53x40 Movie Poster KUBRICK. Pro Pro Pro. 27,90 EUR + 17,95 EUR livraison + 17,95 EUR livraison + 17,95 EUR Produit ajouté au panier avec succès Il y a 0 produits dans votre panier. Il y a 1 produit dans votre panier. Total produits Frais de port À définir Total MenuAccueilCinémaAffiche de filmAvion, automobile, moto, vespaBlacksploitationCape et d'epeeCirqueComédieCorrida, Gens du voyagesDessin animé, MangaErotiqueFantastique horreurGuerreJames bondKarateMusiqueNouvelle vaguePolicierPeplumScience-fictionSportWesternAutresAffiche d'acteur, illustrateur et réalisateurBrigitte BardotDuboutGabin, de Funès, Bourvil, FernandelHitchcockJohn Wayne, Errol Flynn, Humphrey BogartMarilyn MonroeSteve McQueenPublicitéMusiqueAffiches sur panneauxNouveautés État Nouveau produitdossier de presse original de 19684 pagestaille 31x24 cmréalisateur Stanley Kubrickacteur Gary Lockwood,Keir Dullea,Willaim Silvester,Daniel Richterétat très bon Envoyer à un ami Imprimer
2001 l’odyssée de l’espace. Posté le 6 février 2022 par Ecran Savinois. Ciné Culte. Science-fiction de Stanley Kubrick – Durée : 2h21 Avec : Keir Dullea, Gary Lockwood, William Sylvester. A l'aube de l'Humanité, dans le désert africain, une tribu de primates subit les assauts répétés d'une bande rivale, qui lui dispute un point d'eau. La découverte d'un
L’alignement mystérieux de la lune, du soleil et du monolithe noir au début du film 2001 l’Odyssée de l’espace 1968. En 1957, le critique de cinéma anglais Alexander Walker demanda à Stanley Kubrick, qui venait de recevoir un paquet de films de science-fiction japonais à visionner Vous allez faire un film de space-opera ? » Le cinéaste lui lança un regard noir et soupçonneux et lui répondit Je vous en prie ! Faites très attention à ce que vous écrivez ! » Piers Bizony, 2001, le futur selon Kubrick, édition Cahiers du Cinéma, 2000, Onze ans plus tard, public et critiques déroutés et/ou émerveillés découvrirent 2001 l’Odyssée de l’espace 1968, chef-œuvre de Kubrick, de la science-fiction et du cinéma. Cette anecdote résume bien les nombreuses difficultés rencontrées par le cinéma de science-fiction afin d’être reconnu par les critiques, grâce au film de Kubrick, comme un genre majeur et, chose extraordinaire, adulte. Le désir du cinéaste de proposer une vision du futur vraisemblable est patent, mais était-ce son seul but? Film lent, déroutant, 2001 l’Odyssée de l’espace ne se contente pas d’être une représentation précise d’un futur de l’humain dans l’espace ou l’expression cinématographique la plus belle de la culture trip » de son temps, mais vise à emporter le spectateur dans un voyage spirituel grâce à une véritable liturgie audiovisuelle… Derrière les apparences de documentaire sur le futur » du film qui devait s’ouvrir et se clôturer par des entretiens avec des scientifiques, la science-fiction a offert à Stanley Kubrick ce qu’il recherchait plus que tout des métaphores, pour un nouveau mythe. La science-fiction comme récit de l’évolution humaine Stanley Kubrick déclarait en 1968 Si 2001 provoque en vous des émotions, s’il stimule votre inconscient, vos penchants pour la mythologie, il aura atteint son but. » ibid, p. 22 2001 l’Odyssée de l’espace fut loin d’être sans descendance, car les meilleurs films de science-fiction ont créé une véritable mythologie des temps modernes, ancrée à la fois dans le passé, le présent et le futur. Ces nouveaux mythes composent culture populaire de masse, réactualisant les mythes anciens et conservant la valeur universelle de ces derniers à travers leur recherche de l’Origine. L’ancêtre de l’homme invente l’arme, au début de 2001 l’Odyssée de l’espace. En effet, 2001 l’Odyssée de l’espace témoigne d’une volonté incroyable de créer une mythologie universelle et de réinventer nos origines, qui a fortement dérouté ses premiers spectateurs et qui continue de surprendre aujourd’hui. Piers Bizony raconte ses premières impressions, lorsqu’il vit le film à sa sortie, à l’âge de neuf ans Le film commençait bien un lever de soleil dans l’espace, et une musique très forte, très excitante. Dix minute plus tard je commençai à m’ennuyer. J’étais déçu. Je me disais que les séquences d’ouverture avec les singes devaient provenir d’un autre film, et que le projectionniste s’était trompé de bobines. » ibid., Le petit Piers Bizony ne fut pas le seul à penser cela le soir de la première devant le Tout-Hollywood, deux-cent quarante personnes dit-on quittèrent la salle… En effet, quoi de plus déroutant et paradoxal qu’un film de science-fiction dont l’action débute il y a quatre millions d’années? Pourtant, quoi de plus logique pour un artiste souhaitant remonter aux origines de l’humanité et des mythes? Car avec 2001 l’Odyssée de l’espace, Stanley Kubrick ne s’est pas contenté de réaliser le film de space opera de référence » selon ses propre termes et de révolutionner le langage cinématographique, il est parvenu à raconter l’origine et l’évolution de l’espèce humaine, depuis les australopithèques jusqu’aux vaisseaux spatiaux. Du désert africain jusqu’à Jupiter et au-delà de l’Infini » carton du film. Du pré-humain au surhomme. L’enfant des étoiles de 2001 l’Odyssée de l’espace. Cette évolution est scandée dans 2001 l’Odyssée de l’espace par l’apparition de solennels monolithes noirs, obscurs signes d’une intelligence extraterrestre supérieure divine ?. En effet c’est cette dernière qui a inspiré aux pré-humains l’utilisation des os comme armes. Ceux-ci ont permis aux hommes-singes de chasser, terrasser leurs ennemis, conquérir le monde et devenir hommes. Puis le fameux raccord bondissant substitue l’os gourdin par un vaisseau spatial thermonucléaire. Un geste, un os jeté en l’air après le premier meurtre, et voilà l’humanité et sa science triomphante en route vers les étoiles. La plus belle ellipse du cinéma le progrès, et la plus effrayante le meurtre. L’humanité et son évolution sont ainsi représenté en un seul mouvement, et un seul chapitre. En effet le découpage du film 2001 l’Odyssée de l’espace réunit le prologue préhistorique et les séquences situées en 2001 jusqu’à la découverte du deuxième monolithe en un même chapitre l’aube de l’humanité ». Ainsi, ce n’est pas parce que l’être humain a colonisé la lune qu’il est devenu homme. Il est une espèce en perpétuel devenir son futur étincelant est déjà du passé. Ordres et désordres de 2001, l’odyssée de l’espace Dans 2001 l’Odyssée de l’espace, Stanley Kubrick orchestre deux mouvements contraires d’un côté le contrôle absolu, de l’autre le surgissement de l’imprévu. Autrement dit, le cinéaste met en scène les tentatives de l’être humain de maîtriser ce qu’il croit à tort pouvoir posséder les astres, l’espace interplanétaire, la psyché d’une intelligence artificielle. C’est le conflit qui est au cœur de l’œuvre même de Stanley Kubrick souvenons-nous de Barry Lyndon avec ses peintures reconstituées quasi figées dans leur perfection, qui brusquement s’effondrent par l’irruption de la caméra portée lors de combats au corps à corps. La séquence du concert, où Barry frappe son beau-fils Lord Bullingdon est comme un éclair qui soudain jailli avec toute sa violence, et s’abat sur ces demeures bien ordonnées. Michel Ciment cite dans son ouvrage célèbre sur Kubrick cette phrase très appropriée de Paul Valéry “Deux dangers menacent le monde l’ordre et le désordre.” L’ordre et le désordre, le prévu et l’imprévu, la forme définie et l’infini, sont figurés visuellement dans le film 2001 l’Odyssée de l’espace. Le film affirme en effet, jusqu’à la plongée au cœur du monolithe, la délimitation rigide des choses par la fixité et le design clair des vaisseaux spatiaux. Pas de zones d’ombres incertaines, mais au contraire une blancheur éblouissante qui contraste avec le noir silencieux du vide interplanétaire. Discussion dans la station orbitale de 2001 l’Odyssée de l’espace. C’est là le lieu du danger, car le noir absolu est le territoire de l’absence de formes et de repères. Il deviendra le lieu de la mort, à travers le cadavre de Poole que Dave n’a d’autre choix que de laisser dériver dans le vide. Mais l’incertitude des formes était déjà présente à travers reflets et projections sur les casques des astronautes ; sur l’œil rouge de l’ordinateur Hal 9000 où se reflètent les corps déformés des astronautes promis à la mort ; et enfin par la déformation du regard-caméra de l’ordinateur qui rend si insignifiants ceux qui sont censés détenir le contrôle de la mission. Déjà morts. Dave Bowman Keir Duella vu par Hal 9000. Que deviendra le visage humain lorsqu’il sera confronté aux images d’un cosmos dont il n’est qu’un infime composant? Il se réduira de plus en plus à des déformations instantanées lors de la plongée dans le monolithe à la fin de 2001 l’odyssée de l’espace. Les procédés cinématographiques s’affichent clairement dans cette séquence à travers les différents paysages survolés et les gros plans de l’œil de Dave dont ne subsiste plus à chaque fois que deux couleurs saturées. Les formes ne sont plus définies, se métamorphoses par l’effet de ce traitement. L’incertitude éclate au grand jour, tout repères spatiaux et temporels abolis. L’œil ouvert sur le cosmos infini dans la “séquence-trip” de 2001 l’Odyssée de l’espace. Le monolithe, projection de notre absence Le brouillage progressive des formes de 2001 l’Odyssée de l’espace et l’émergence de l’incertitude qui l’accompagne trouveront leur accomplissement dans la plongée dans le monolithe à la fin du film, puis dans la séquence finale de la chambre d’hôtel. Dans cette dernière, si impertinente, Dave devient à la fois sujet et objet de ses projections, jusqu’à sa mort face au monolithe-écran, source et absorption finale de toute projection. En effet, le monolithe de 2001 l’Odyssée de l’espace est semblable à une plaque photographique, surface obscure réagissant à la lumière du soleil et sur laquelle s’impriment nos fantasmes, sans apparaître toutefois. Le monolithe peut aussi être interprété comme un écran de cinéma inversé, noir, dont les proportions évoquent celles du Cinerama utilisé par Kubrick, mais disposé verticalement. Il faut noter à ce propos que le monolithe est à chacune de ses apparitions une surface impossible à franchir dans sa position verticale, malgré son apparence de porte sur un autre monde, et ceci ne sera possible uniquement lorsqu’il sera en orbite autour de Jupiter, disposé horizontalement. La largeur de l’écran du film se confond avec celle du monolithe lors de la séquence où Dave pénètre à l’intérieur et traverse l’univers tout entier, de l’infiniment grand à l’infiniment petit. Le temps linéaire y est abolit au profit d’un temps cinématographique fragmenté, et d’un œil qui devient lui aussi celui du cinéma. Dave Bowman Keir Duella dans la chambre d’hôtel, à la fin de 2001 l’Odyssée de l’espace. La répétition du temps est représentée par les saccades du montage, et sa fuite par sa compression dans la séquence finale de 2001 l’Odyssée de l’espace qui montre une temporalité à la fois saccadée et compressée » pour reprendre les mots de Philippe Fraisse. Dans cette scène, l’astronaute Dave Bowman ayant pénétré avec son vaisseau spatial dans le mystérieux monolithe noir se retrouve, après un voyage de part et d’autres de l’univers, dans une chambre meublé dans un style Louis XVI où il se voit y vivre et vieillir. Entrevoir est un terme plus juste, car chaque raccord regard transmute le personnage en son autre lui-même vieilli qui était l’objet de son regard. Dave Bowman Keir Dullea prématurément vieilli à la fin de 2001, l’Odyssée de l’espace. L’existence se réduit à une poignée de minutes le temps linéaire, continu, est supplanté par le temps cinématographique qui coupe, raccorde, modifie la chronologie. Dave se voit ainsi allongé dans son lit, mourant, comme Manfred du roman de Philip K. Dick Glissement de temps sur Mars 1963 qui se voit dépérir et mourir dans l’hospice, où règne la Rongeasse », le temps comme pourrissement. Le cinéma est ainsi devenu la métaphore d’une réalité comme illusion de continuité le temps que l’on croit linéaire et continu est fait de trous, de répétitions, d’alternatives, d’éléments discontinus. Le temps est composé de faux-raccords, comme Dave Bowman le découvre à la fin de 2001 l’Odyssée de l’espace. Le franchissement du seuil à travers la plongée à l’intérieur du monolithe puis la mort et la transformation de Dave en fœtus astral, est possible parce que la chambre des désirs kubrickienne est vide de toute présence » écrit Philippe Fraisse. Le critique ajoute J’ai toujours vu 2001 comme l’histoire d’une humanité qui entre en contact avec un mécanisme très ancien, dont les inventeurs ont depuis longtemps disparu. » Nous connaissons ce mécanisme c’est le cinéma. Dernière apparition du monolithe, dans la chambre d’hôtel de la fin de 2001 l’Odyssée de l’espace. Un film-rituel pour une conquête impossible 2001 l’odyssée de l’espace est un des rares films cultes » qui justifie pleinement l’usage de cette expression faire l’expérience de ce film, c’est tenter d’être en communion avec l’univers et la caméra qui le saisit par la grâce des effets spéciaux de l’époque. C’est un rituel, oui, une expérience non-verbale », selon l’expression de Stanley Kubrick, un rituel nécessaire en son époque où l’homme s’apprêtait à marcher sur la Lune et à peut-être aller au-delà il s’agit ni plus ni moins d’une quête d’images impossibles, qui porte le rêve de voir ce que nul être humain ne peut contempler. Le film est imprégné de cette sorte d’aura que dégagent encore aujourd’hui les premières images de l’univers, il témoigne d’une foi profonde en la place de l’homme dans cet univers infini, mais aussi, de manière indissociable, des pouvoirs du cinéma. Lorsque Stanley Kubrick réalisa 2001 l’Odyssée de l’espace, le cinéaste fut confronté à deux problèmes d’une part, rompre avec l’imagerie des films de science-fiction réalisés précédemment, et d’autre part affronter l’inimaginable, c’est-à-dire ces images de l’espace lointain que des sondes automatiques et quelques hommes rapportaient pour la première fois. Je crois qu’il est difficile de ne pas demeurer mélancolique après la vision de 2001 l’Odyssée de l’espace, tant la beauté des espaces infinis que nous ne pourrons jamais arpenter reste gravée dans la rétine. Face aux plans des astres du film de Stanley Kubrick, réalisé dix ans avant que la première sonde ne transmette les premières images de Jupiter, il me semble clair que l’homme contemple à la fois la beauté de l’univers et la capacité de l’homme à parvenir à voir jusqu’aux confins de l’espace et du temps grâce à la technologie. Il n’y a pas d’hommes derrière l’objectif, mais Hubble, le satellite-télescope en orbite autour de la Terre qui remonte le temps par sa captation de la lumière des premiers temps. Il en est de même pour les images elles-mêmes, dont les couleurs souvent ne sont pas celles des objets observés eux-mêmes, au sens de la lumière et des couleurs que l’homme peut percevoir, mais selon un spectre bien plus vaste, ou par une combinaison de différentes captations, ou encore par une colorisation artificielle selon un code précis. Il nous semble qu’il y a alors mêlé à la fascination une frustration profonde celle de ne pas pouvoir voir par soi-même. Plus que jamais peut-être, la science par ses images nous confronte à l’illusion, et à l’absence. Qui survivra à l’humanité, au fin fond de l’espace interstellaire? Les sondes Voyager 1 et 2 et leurs yeux mécaniques qui seront alors éteints, mais qui auront vu ce que nul aujourd’hui n’a pu contempler de ses propres yeux… Il y a en moi après 2001 l’odyssée de l’espace l’absence terrible de ces étoiles à peine entrevues dans le télescope où, enfant, j’avais jeté un coup d’œil, ce soleil qui m’avait sidéré. Une transition bénéfique? 2001 l’Odyssée de l’espace est non le récit de l’odyssée d’un homme mais de celle de l’espèce humaine. Cette vision progressiste et évolutionniste n’est néanmoins pas dépourvue de pessimisme car si l’homme veut devenir Dieu et être fait de la même matière que ses créateurs, il doit utiliser la violence l’os gourdin, abandonner tout passé et mourir. Guidé par un être supérieur malgré lui, manipulé, il est condamné à évoluer, sans échappatoire possible. Car la chambre d’hôtel au mobilier Louis XVI tape-à-l’œil dans laquelle Dave Bowman finit sa vie, étrange refuge hors du temps, n’est qu’une construction de son esprit. Tout retour nostalgique dans le passé est illusoire. Certes Dave Bowman meurt puis retourne à l’état de fœtus, mais ce n’est pas là une régression, dans la mesure où il devient un Enfant des Étoiles », selon le terme employé dans le roman éponyme d’Arthur C. Clarke et Stanley Kubrick écrit simultanément. Dave Bowman a quitté la Terre homme, il la revoit surhomme. Le retour est synonyme d’évolution, de renouveau, et non de fixation hors de l’espace et du temps. Derrière l’optimisme positiviste de façade de 2001 l’Odyssée de l’espace, derrière le regard de l’Enfant des Étoiles », se cache toutefois de la souffrance celle d’un homme condamné par le Temps à devenir surhomme. Stanley Kubrick est ainsi parvenu à élever le film de science-fiction au rang de nouveau mythe par la ré-interprétation qu’il propose de l’origine de l’humanité, de son évolution, de son devenir. Par sa seule écriture cinématographique, la mythologie a trouvé son nouveau médium le cinéma de science-fiction. Version revue et corrigée d’articles parus le 8 mai et le 21 septembre 2009 sur le blog de l’auteur, puis sur Éclats Futurs et Ouvre les Yeux. Cet article sur le film 2001 l’Odyssée de l’espace fait partie d’un dossier consacré aux rapports entre réalité de la conquête de l’espace et imaginaire.
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Cinquantenaire du film oblige, l'actualité printemps-été 2018 du chef-d'œuvre de Stanley Kubrick est plutôt chargée. Après sa projection dans une flamboyante copie argentique 70 mm au dernier Festival de Cannes, sous les bons auspices de Chris Nolan, 2001 l'odyssée de l'espace est ressorti dans quelques salles dans cette même version. Le 13 juin, le Warner le distribuait également dans une version digitale restaurée numériquement en 4K. Autant dire un festin visuel orgasmique pour les admirateurs de la mythique épopée cosmique. À Cannes, sa projection fut l'occasion d'un entretien rare et précieux avec son visage le plus célèbre Keir Dullea, alias l'astronaute Dave Bowman dans le film. Le jour de notre rencontre, assis à une table sur une terrasse perchée au 6e et dernier étage du Palais de festivals, l'acteur dédicace silencieusement plusieurs affiches de 2001 l'odyssée de l'espace. C'est un bel homme élégant de 82 ans, regard bleu acier, sourire de Mona Lisa, voix suave et gestuelle posée. Pas de doute même si cinquante ans se sont écoulés depuis le choc céleste de Kubrick, c'est bien le même interprète de David Bowman que l'on observe discrètement signer ses posters, avant d'aller le saluer timidement. Quelques mètres plus loin, Katharina, la belle-fille adoptive de Stanley Kubrick, flanquée du beau-frère/producteur de celui-ci, Jan Harlan, répondent en binôme aux questions de confrères de la télé britannique. Comme eux, Keir Dullea a été convié par le studio Warner à honorer de sa présence la projection événementielle cannoise de 2001, en version 70 mm supervisée par Christopher Nolan. Dans le chef-d'œuvre increvable de Kubrick, son personnage, Bowman doit d'abord désactiver HAL 9000, l'ordinateur de bord du vaisseau Discovery One qui vient d'éliminer tout l'équipage sous l'effet d'un inexplicable coup de folie, en route vers Jupiter. Après avoir vaincu HAL, l'astronaute rencontre en toute simplicité une intelligence extra-terrestre qui lui fait entrevoir l'infiniment grand et l'infiniment petit à travers la porte des étoiles, avant de le réincarner en fœtus cosmique. En deux heures trente de film, le destin du comédien sera scellé. Keir Dullea a eu beau jouer dans une quarantaine de longs-métrages dont Bunny Lake a disparu d'Otto Preminger en 1965, il sera Dave Bowman pour l'éternité. Et il ne s'en plaint pas, même si, à titre personnel, il ne considère pas 2001 comme son chouchou Il y a pire que d'être associé à l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma. Mais mon personnage n'était pas un challenge comme le furent ceux que j'ai joués dans David et Lisa qui lui valut un Golden Globe en 1963 ou Bunny Lake a disparu, même si j'ai détesté travailler avec Preminger. » Dans 2001, Keir Dullea incarne David Bowman avec un tel excès de sobriété que certains critiques de l'époque avaient tancé son jeu, jugé aussi mécanique et inexpressif que celui… d'une machine. Une direction d'acteur évidemment intentionnelle chez Kubrick Stanley nous avait prévenus, Gary Lockwood et moi Lockwood joue dans le film le Dr Frank Poole, binôme de Bowman, NDLR, que nos personnages avaient des profils psychologiques tels qu'il nous serait impossible de s'exciter à leur sujet Bowman et Poole sont des scientifiques, plusieurs fois docteurs dans diverses disciplines, ils sont de nature extrêmement calme et retenue. Stanley nous demandait toujours de les jouer en sous-régime parce que, selon lui, c'étaient deux hommes qui venaient de passer des mois dans l'espace et accomplissaient chaque jour les mêmes gestes, la même routine. Le challenge pour Lockwood et moi était de trouver la juste nuance. » La lumière sur le plateau était surtout le plus grand souci de Stanley. Grand fan de Spartacus, Lolita et Les Sentiers de la gloire, Keir Dullea se souvient avoir été fou de joie » le jour où son agent lui apprit que Kubrick un génie » à ses yeux l'avait choisi pour le rôle de Bowman. Dès son premier tour de manivelle, sur les immenses plateaux de la MGM à Borehamwood, près de Londres, Dullea put expérimenter le perfectionnisme notoire du réalisateur Mon premier jour de tournage fut une scène avec Gary dans le décor de la centrifugeuse de Discovery. Juste avant de crier moteur, Stanley a remarqué un détail qui lui déplaisait sur nos chaussures. On a reporté la scène au lendemain, le temps qu'un modèle qui lui convient soit trouvé ! » Keir Dullea confirme que le cinéaste pouvait bel et bien enchaîner par dizaines le nombre de prises pour un plan, mais pas nécessairement concernant le jeu C'est surtout la lumière sur le plateau qui était son plus grand souci. Pour certaines scènes, Stanley prenait lui-même jusqu'à 50 photos polaroïd du décor avec un changement d'éclairage à chaque photo. Sachant qu'il pouvait s'écouler trente minutes entre chaque changement, je vous laisse faire le calcul… » Malgré une première poignée de critiques assassines ou déconcertées à la sortie du film, 2001 a rapidement pris de l'altitude, avant de rencontrer au final un vibrant succès public et critique, prélude à sa légende. Keir Dullea, tout en travaillant régulièrement depuis, n'a jamais réussi à faire oublier le visage fusionné aux étoiles de son alter ego Dave Bowman. Et, après tout, il en est en partie lui-même responsable en 1983, Dullea joua sciemment des coudes pour convaincre le réalisateur Peter Hyams de l'embaucher de nouveau dans la peau de Bowman, pour le tournage imminent de 2010, l'année du premier contact, suite de 2001 J'aime bien 2010, c'est un bon film que j'ai aimé faire, et c'est à mon initiative que Peter Hyams m'a engagé. Je tournais à Los Angeles comme guest star un épisode d'une série lorsque j'ai lu dans le Hollywood Reporter qu'ils allaient faire une suite à 2001, alors que personne ne m'en avait parlé ! Sur un coup de tête, sans même passer par mon agent, j'ai appelé le studio MGM, j'ai dit qui j'étais et j'ai demandé à ce qu'on me passe Peter Hyams. Il a pris l'appel et je lui ai dit Mr Hyams , avant que vous ne vous décidiez d'engager quelqu'un d'autre pour jouer mon rôle dans 2010, nous devrions nous rencontrer ! Il m'a invité à déjeuner et, le lendemain de ce rendez-vous, il m'a proposé le job. » Toujours vaillant on l'aperçoit notamment cette année sur HBO dans le téléfilm Fahrenheit 451, nouvelle adaptation du roman de Bradbury, Keir Dullea continue de travailler régulièrement au théâtre, et c'est d'ailleurs sur les planches qu'il estime avoir livré sa performance préférée et la plus difficile, loin devant 2001 en 2013, au théâtre Tennessee Williams de Provincetown Massachusetts, il a incarné Big Daddy dans une reprise de la pièce La Chatte sur un toit brûlant, au côté de son épouse Mia Dillon. Détail amusant en 1974, à Broadway, Dullea avait déjà joué sur scène dans le classique de Williams, mais cette fois en interprétant le jeune Brick, le fils de Big Daddy rôle tenu par Paul Newman dans le film de 1958 adapté de la pièce. Drôle de destin que celui d'un acteur davantage porté sur les planches et les drames familiaux mais que la postérité associera pour toujours à la science-fiction métaphysique !
2001 l'Odyssée de l'espace N 1 ( 2001: A Space Odyssey) est un film britannico - américain de science-fiction réalisé par Stanley Kubrick, sorti en 1968, basé sur un scénario co-écrit par Kubrick et le romancier Arthur C. Clarke, partiellement inspiré de deux nouvelles de Clarke intitulées À l'aube de l'histoire et La Sentinelle .

Cette année, le chef-d’œuvre de Stanley Kubrick, 2001, L’Odyssée de l’espace » a fêté ses 50 ans au Festival de Cannes. Lors de sa sortie aux États-Unis en 1968, le film avait été le plus grand succès de l’année devant des films comme Funny Girl et La Planète des Singes. Grâce à lui, Stanley Kubrick a même gagné son seul et unique Oscar. Ceux qui ont pu voir le film se rappellent certainement de la fin marquante qui nous a laissés avec d’innombrables questions restées sans réponses jusqu’à ce jour. Néanmoins, un enregistrement serait en mesure de nous révéler le sens que Stanley Kubrick avait donné à la scène finale de son chef-d’œuvre. D’après certaines informations, Kubrick aurait pris soin d’enregistrer un document dans lequel il explique la scène de fin de son film au documentaliste Jun’ichi Yaoi. Une fin mystérieuse 2001, L’Odyssée de l’espace est un film unique en son genre. Dans le film, Stanley Kubrick ouvre une brèche d’infini dans l’imagination du spectateur. Il s’interroge sur les origines et le devenir de l’humanité. Il fait d’un monolithe envoyé par une intelligence extraterrestre un symbole de la connaissance. Le plus intrigant reste la fin du film qui est une embardée psychédélique qui nous montre une chambre verte étrange avec un vieillard sur son lit de mort, le doigt pointé vers un fœtus nimbé de lumière finissant par se téléporter devant notre planète. Un enregistrement inattendu Le document sur lequel on pourrait entendre Stanley Kubrik expliquer la fin de son œuvre est apparu sans crier gare sur YouTube alors qu’il n’avait jamais été distribué. Sur l’enregistrement, le cinéaste se serait adressé à Jun’ichi Yaoi en ces termes Il est enlevé par des entités semblables à des dieux, des créatures d’énergies et d’intelligences pues, sans contours ni forme. » Il poursuivrait de la sorte Ils le mettent dans ce qu’on pourrait décrire comme un zoo humain pour l’étudier et toute sa vie se déroule par la suite dans cette pièce. Il ne ressent pas le passage du temps. De son point de vue, tout semble se dérouler tel que montré dans le film. » Ces révélations sont encore à prendre avec des pincettes car rien ne prouve que ce soient bel et bien Kubrick que nous entendions sur l’enregistrement.

2001 l'odyssée de l'espace Arthur C. CLARKE Titre original : 2001: A Space Odyssey, 1968 Première parution : États-Unis, New York : New American Library, 28 juin 1968 / Angleterre, Londres : Hutchinson, 1968 Cycle : Les Odyssées de l'espace vol. 1 Traduction de Gilles GOULLET Robert LAFFONT (Paris, France), coll. Ailleurs et demain Date de parution : 7

Science-fiction, Mystery, Adventure, 2018 - États-Unis - Durée 2h 28minAvec Keir Dullea, Gary Lockwood, William Sylvester, Douglas Rain, Daniel RichterCette séance déjà événementielle par son unicité, l’est plus encore par la possibilité qu’il nous est donnée de vous présenter le chef-d’œuvre de Stanley Kubrick, film fondateur, œuvre culte et avant-gardiste, dans une magnifique version restaurée 4K ! Rendez-vous donc le 9 octobre pour un voyage devenu mythique à bord d’un vaisseau spatial sur lequel veille un super-ordinateur Hal 9000…Bande annonceSéances à venirmercredi07jeudi08vendredi09samedi10dimanche11lundi12mardi13PreviousNextBande annonce Votre navigateur ne gère pas l'élément video.

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